Notre week-end raquettes 2019 s'annonce bien plus généreux que celui de l'année dernière ! En soleil tout au moins....parce que la neige nous devons la chercher...là où il en reste !
SAMEDI
Tout le monde se retrouve au rendez-vous le matin pour les aventures du samedi, prêts à affronter la montagne.
Il fait beau, pas très froid, un peu de vent. Nous quittons St Bonnet pour Orcières où la neige est plus abondante sur les versants à l'ombre. Nous laissons les voitures à l'entrée d'Archinard, à 1600m d'altitude, l'un des 22 hameaux d'Orcières et point de départ de nombreuses randonnées. Nous sommes dans le parc national des Ecrins créé en 1973. Il compte une centaine de sommets de plus de 3000m dont le Pelvoux, la Meije et la Barre des Ecrins qui culmine à 4102m, une quarantaine de glaciers dont le glacier Blanc que nous avons approché lors des randos à Ailefroide et 740km de chemins de randonnée pédestre.
Nous chaussons nos raquettes avec bonne humeur, le chemin enneigé traverse le village et nous mène vers le torrent que nous traversons sur un ravissant petit pont en bois. La montée dans la forêt est faible, nous l'apprécions ! Cela nous permet de papoter, de contempler l'immensité neigeuse autour de nous et les bosses crémeuses le long du ruisseau qui serpente et se découvre au gré de son parcours sous la neige. Le soleil joue à cache-cache avec les mélèzes et nous réchauffe. Nous montons doucement et tranquillement vers le fond du vallon avant d'attaquer une forte pente sur laquelle nous apercevons enfin la cabane de Rouannette, notre but. Le vent froid s'est levé, nous remettons les anoraks. Derrière nous les cimes d'Orcières Merlette où la station de ski a perdu son manteau blanc, face à nous la Coupa entièrement neigeuse sur ses 2628m. Des skieurs prennent un immense plaisir à zébrer cette étendue vierge. Ce n'est pas très avalancheux ici et ils en profitent. Nous apercevons la cabane de berger sur son plateau à 1941m. Nous investissons sa terrasse et les recoins nous abritant du vent. Des courageux (dont Romain) veulent monter rapidement jusqu'au col mais le vent glacial les oblige à revenir avant.
Nous reprenons des forces, les oreillettes de Gérard sont délicieuses, le génépy de Bernard nous réchauffe. Nous sommes bien, détendus, heureux d'être là ensemble, l'ambiance est sereine.
Top départ pour le retour, concours de glissades sur la pente raide. Qui va rester debout ? Qui va rouler, qui va glisser ? Véro et Camille ont oublié la luge ! Embrassade avec le seul petit arbuste qui se dresse vaillamment en plein milieu de la plaque ; fallait le faire ! Grands fou-rires...
Avant de redescendre le vallon, nous prenons une photo souvenir du groupe et c'est reparti.
Nous longeons un peu le ruisseau avant de remonter pour retrouver les traces du matin. Boules de neige, rigolades, Romain a retrouvé Yvette ! Nous traînons pour quitter moins vite ces lieux superbes, nous nous arrêtons un moment sur le petit pont de bois. La journée est passée trop vite. Nous décidons d'aller boire un coup en passant à St Bonnet. Marc, le neveu de Bernard, est content de nous accueillir dans son bar. Long moment de convivialité avant de gagner le gîte pour certains et la maison familiale pour les autres. Mais nous nous retrouverons très vite pour le repas du soir que nous partageons à l'auberge Gaillard réputée pour ses produits locaux et sa cuisine fine et savoureuse. Nous mangeons comme des rois. Les plats sont goûteux, variés et ne parlons pas des desserts.... ! C'est une adresse à retenir pour les futurs week-ends.
La soirée s'est déroulée dans la bonne humeur, avec les taquineries incessantes du patron (Micheline, Huguette, cheveux roux et cheveux blancs, gourmands et curieux, jeunes et vieux, petites devinettes, et j'en passe!). L'ambiance est au top et nous rappelle l'Alsace et les grandes tablées...
DIMANCHE
Après une bonne nuit de récupération et un petit déjeuner qui fut paraît-il excellent, tout fait maison, brioches, pains au chocolat.... nous nous retrouvons frais et dispos pour une autre journée ensoleillée, et pas seulement dans la tête !
Nous allons au dessus de Serre-Eyraud, petite station familiale de ski qui, grâce à son exposition au nord, conserve un bon enneigement. La route est plus mauvaise que celle de la veille, encore verglacée par endroits, mais nous passons bien. Nous arrivons au hameau du Clot Davin (1376m) où nous laissons nos véhicules. La neige sur le chemin qui serpente dans la forêt est encore dure. Par endroits c'est la terre, dure elle aussi. Des cascades gelées dans un virage. Un panorama grandiose sur la vallée du Drac et la chaîne du Devoluy au fond. Ca monte, tantôt faiblement, tantôt plus sévèrement, jusqu'à l'arrivée sur la grande piste (le GR50) qui vient de la station de ski. Nous traînons un peu derrière avec Gérard et quelques-uns avec l'espoir de rencontrer un animal. Une année, un chevreuil était passé comme un éclair entre Gérard et moi après avoir laissé passer le groupe de tête. Ce fut impressionnant... Nous quittons le GR pour progresser dans les alpages et rejoindre notre but, la cabane de Tante Yvonne à 1820m. Yvonne Rostaing (1917-2007) a légué cette cabane aux randonneurs. Ils y sont les bienvenus malgré le confort sommaire et les courants d'air sous les portes. A peine plus haut se trouve la cabane de la bergère du Combeau mais nous resterons là pour notre pique-nique. Seuls les courageux qui veulent aller admirer le paysage depuis la croix du Combeau à 1988m feront l'aller-retour. Ils nous diront demi-heure après que c'était fabuleux. Ils m'ont ramené quelques photos, effectivement cela valait la peine qu'ils se sont donnée. De la vallée de Champoléon au Devoluy en passant par les crêtes du Vieux Chaillol et du Palastre, du Drac Blanc ou Drac de Champoléon au Drac Noir ou Drac d'Orcières, torrents affluents du Drac qui s'étale plus sagement à Pont du Fossé, St Bonnet et rejoint l'Isère en aval de Grenoble.
Après un bon repas, les oreillettes de Gérard et le génépy de Bernard (eh oui encore!!!) nous pourrons repartir pour la descente. Comme hier, le vent s'est levé au moment du pique-nique et nous n'avons guère envie de traîner trop longtemps.
Nous quittons les hauteurs, traversons le petit ruisseau sous la cabane et rejoignons la piste du matin. Descente tranquille avant de la quitter plus bas pour revenir vers Clot Davin par les bois et les prés, évitant ainsi le verglas qui envahissait ce matin le sentier. Mieux vaut la montée que la descente dans ces cas-là... La neige est molle, par moments nos raquettes s' enfoncent , les chutes provoquent de gros éclats de rire. Je reste clouée au fond de mon trou, Steph doit venir me dégager. Chantal devant moi pareil ! Il me tarde d'arriver en bas, sur la dernière ligne droite, enfin... pas si droite. Les derniers mètres sur le sentier envahi de feuilles mortes et de quelques plaques de glace me paraissent bien longs, prudence oblige.
Pas de fontaine aujourd'hui pour laver les raquettes avant de les enfermer, nous le regrettons.
Chacun va rejoindre ses pénates, nous tardons un peu à nous quitter. Nous avons passé un super week-end. Merci à Bernard pour ces deux magnifiques randonnées, à Stéphane, notre serre-file, pour son aide aux retardataires et à Gérard pour ses excellentes oreillettes.
Les 2 et 3 mars 2019
Michelle S
SAMEDI cabane de Rouanette 1941m dénivelé 350m distance 5km durée 4h
DIMANCHE cabane de Tante Yvonne 1820m dénivelé 560m distance 7km durée 6h
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