L'hiver est là, nous le sentons au bout des doigts ce matin à Simiane .
Ce village, à 235m d'altitude, portait autrefois le nom de deux hameaux, Venel et Collongue, fiefs de l'abbaye de Montmajour. Les terres furent achetées par Jean de Simiane, d'où le nom de Simiane-Collongue depuis 1919.
Le domaine des Marres où nous garons nos voitures est un lieu très agréable au pied du Pilon du Roy d'où
partent de nombreux sentiers de randonnée.
Le notre commence tranquillement dans le bois qui nous abrite un moment du vent et du froid. La montée nous réchauffe peu à peu, nous dominons bientôt Gardanne et ses alentours, un four à chaux désaffecté, la Sainte Victoire et sa coiffe nuageuse.
Plus nous approchons de la crête, plus le vent et le froid se font sentir. « Fermez la porte et mettez le chauffage »!!! Les bonnets bien enfoncés sur nos têtes, nous arrivons près de la vigie. Une sentinelle à gauche nous observe du haut de son promontoire, rocher gris dans le ciel bleu. Au loin, nous apercevons l'étang de Berre, le plateau du Grand Arbois, le viaduc de Roquefavour. Nous décidons de nous arrêter là, le lieu paraît un peu abrité. Nous admirons Antoine qui transporte courageusement un énorme parpaing pour que Brigitte soit bien installée … Bien sûr, immédiatement, Serge propose gentiment ses genoux à Louisette. Qui dit mieux ?!! Entre blagounettes et plaisanteries, le repas se passe dans une joie extrême. Nous en oublions le froid qui recommence à nous pénétrer. Il faut que je vous en répète une, car là, c'était trop bon !!! C'est Johnny Halliday qui assiste au jeu « des chiffres et des lettres » et quand on lui dit « consonne », il se lève et répond « ah que je vais ouvrir » …....
Nous étions tous morts de rire !!! Bravo Antoine, quel animateur tu fais !
Nous repartons sur le sentier qui serpente le long des collines dominant Marseille et sa rade, les îles et Notre Dame de la Garde. Le Pilon du Roy, perché à 710m, nous abrite un instant du courant d'air et nous croisons un groupe qui profite du soleil sur le flanc rocailleux du prestigieux rocher. Mais dès que nous passons sur l'autre versant, l'air glacial nous saisit. Même le tuyau des gourdes des copains n'apprécie pas et se raidit !! La descente est raide entre les roches qui sortent de terre, des plantes endémiques s'y sont réfugiées. Un dernier regard sur la plaine qui s'étend à nos pieds, sur les villages provençaux nichés dans la verdure et nous regagnons le sous-bois. Nous croisons par ci par là des orchidées, certaines fleuries. Deux ruisseaux croisent en cascade leurs eaux au creux d'une pente couverte de fougères et de nombrils de Vénus. Les premières maisons nous ramènent à la civilisation, des chevaux viennent nous saluer .
Aujourd'hui, les cimes sont enneigées, on voit le tracé blanc des chemins que nous avons arpentés dimanche, c'est magnifique ...
La journée a été excellente, l'ambiance au top, merci à Gilles pour cette belle balade .
Michelle S.
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