Nos Royaumes pour un champignon !

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A chaque saison, les sous – bois offrent des couleurs et des senteurs bien particulières.
Mais l'automne est la période reine pour observer, s'imprégner des odeurs délicates et subtiles, d'un hôte souvent très recherché, mais trop souvent méconnu : le champignon.
Le monde des

champignons forestiers est sombre et mystérieux.
Sombre, car de nombreuses espèces de champignons apparaissent seulement lorsque les journées commencent à rétrécir et que les arbres se parent de milles couleurs.
Mystérieux, car ces êtres ont été trop longtemps les oubliés de nos scientifiques.


Ce n'est que depuis 1970, que les champignons constituent le cinquième règne des êtres vivants de la Terre. 
Ils n'ont ni feuilles ni racines et leurs caractéristiques les rapprochent plus des aimaux que des végétaux.
En revanche ils savent décomposer et recycler la matière des forêts et offrir aux arbres qui les apprécient, le sel de la terre, les sels minéraux...
Avant de pointer leurs frimousses aux allures variables et colorées à la face des chercheurs passionnés, ces derniers vivent d'abord sous terre, sous la forme de fins filaments ( le mycélium ).

Lors des belles journées automnales à la fois chaudes et humides, les champignons sortent brusquement de terre dans l'unique but de mûrir et de libérer des milliers de spores afin de se reproduire.
C'est alors la frénésie chez les chercheurs de champignons. Les sous - bois sont pris d'assaut par une horde d'humains en quête de une ou plusieurs variétés de champignons.


Pourtant peu de personnes connaissent réellement cet être particulier. Les connaisseurs et les amateurs savent souvent l'identifier, mais rares sont ceux qui maitrisent leur biologie.

En ce matin du dimanche 1 novembre 2015, une trentaine de personnes adhérentes ou non se sont retrouver sur les pentes de la Montagne de Lure pour une journée de découverte et d'identification des champignons. Petits et grands sous la conduite de Gilles Campana, grand amateur de chapignons et passionné  de la biologie des ces êtres de l'obscurité, se sont retrouvés pour une journée extraordinaire, presque magique.

Le matin c'était l'explication de la biologie du champignon. La partie aérienne ramassée s'appelle le carpophore.
Puis c'était la distribution des fiches d'identifications pour éviter les erreurs de reconnaissance entre les champignons comestibles et ceux qui ne le sont point.

La matinée était rythmée par les vérifications de l'éco – guide et par l'observation de la bio diversité.
Les enfants étaient les plus aguérris à ce jeu. Leur vue plus fine leur permettaient de mettre la main sur des bouquets de trompettes de la mort, aux allures noires et inquiétantes mais ô combien appéciées pour leur valeur gustative.

De temps à autre, Gilles intervenait pour confirmer ou non le caractère comestible du champignon et pour expliquer comment le ramasser afin de ne pas endomamger la partie souterraine qui est la base de sa multiplication et de son développement .

Déjà, vers la fin de la matinée, des petits paniers d'osier étaient remplis de chanterelles jaunes et de trompettes de la mort.
Après le pique nique reconstructeur des ventres affamés et garant de la cohésion du groupe, Gilles donnait de l'autonomie bienveillante à ces nouveaux amateurs de champignons.
Nonettes voilées, lactaires délicieux et sanguins, girolles et chanterelles, faisaient courrir en tous sens, petits et grands, sous l'oeil amiusé des oiseaux et des sangliers.


Une aventure sur fond d'éducation à l'environnement, avec en prime le plaisir de pouvoir déguster ce que l'on avait ramassé.   

Et si tous avaient été rois ce jour là, ils auraient crier à ne pas en douter à tue tête : Nos Royaumes pour un champignon !

Vivement l'année prochaine pour recommencer l'expérience...

Gilles.

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