La météo a annoncé 19° pour ce dimanche et nous sentons déjà à 10h que la journée sera chaude. Nous avons sorti nos pantacourts, tee-shirts manches courtes, casquettes.
Nous quittons Allauch pour les collines de Marcel Pagnol avec une belle histoire que nous raconte Gilles.
Les hommes ont vécu dans ces collines dès la préhistoire et un des objets trouvé dans la Baume Sourno (grotte obscure) aurait servi de cadeau de noces à
la belle Gyptis qui pourrait être allaudienne. Protis et les Phocéens débarquèrent à Massilia alors que Nann allait marier sa fille. La coutume veut que la fiancée désigne elle-même l'heureux élu en lui offrant une coupe de vin à l'issue d'un banquet. Ce fut donc à Protis que Gyptis, fille de Nann tendit la coupe, subjuguée par le jeune homme. Il l'accepta et ainsi naquit la ville phocéenne, et Marseille pourrait être la fille d'Allauch !Nous montons doucement au-dessus des deux villes que nous dominons bientôt. La vue magnifique est troublée par la brume due à la chaleur de ces jours-ci. Au sommet de Petite Tête Rouge, à 439m, nous trouvons des narcisses grand ouvertes à l'abri des rochers, profitant du beau soleil. Nous contemplons l'immense ville qui s 'étend à nos pieds et repensons à la légende. La mer et Notre Dame de la Garde se devinent au fond.
Il faut repartir car le chemin est encore long et escarpé pour aller jusqu'au Pounche, sommet où nous prendrons notre repas. La végétation est variée, genévriers de cade et l'endormi, nombreux pins mangés par les chenilles qui commencent à quitter leurs nids, orchis...Les pierres polies indiquant les différentes directions sont superbes, elles se marient bien avec l'environnement, riche idée.
Après les nombreux desserts et un bon café, nous plongeons notre regard vers la plaque fossilifère où nous avions découvert en 2010 un serpent que Gilles cherchait depuis 17 ans, gravé sur une grande pierre plate et caché par les courtes broussailles … Face à nous le pic du Taoumé et la grotte du Grosibou, à 690m, appelée aussi grotte de Pagnol, le Garlaban avec sa croix blanche en béton qui culmine à 714m, la Grande Tête Rouge, 520m, qui doit son nom à la présence de bauxite. Trois pics imprégnés des souvenirs de Marcel Pagnol.
Le large chemin rejoint plus bas la civilisation (déjà !). Gilles nous entraine sur un sentier très pentu qui mène à la chapelle Notre Dame du Château, joyau de notre patrimoine, construite en 1148. Lors de la grande peste de 1720, les malades y ont été accueillis, l'hôpital étant complet. De nombreux ex-votos, témoignages de reconnaissance à la Vierge, y sont exposés, le plus ancien datant de 1728. La descente des bergers le soir du 24 décembre est une des plus belles manifestations, spectacle féérique de la crèche vivante. Un château était présent au XIIe siècle sur cette colline, dont il reste quelques remparts.
Nous admirons en redescendant l'église Saint Sébastien avec son toit polychrome et sa coupole octogonale réplique de celle de la Major. Les cinq moulins qui occupaient autrefois le centre du village ont été déplacés lors de sa construction vers 1511. Datant du XIIe siècle, deux seulement ont été réhabilités de nos jours.
Nous rejoignons nos voitures, les adieux sont rapides. Quelques uns d'entre nous ont envie d'aller jusqu'au village, nous profitons donc de ce moment de plaisir partagé sur l'esplanade des moulins. Dernière photo du charmant village et nous nous quittons.
Belle journée pour un mois de mars, randonnée fort agréable, merci à Gilles
Michelle S.
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