Beaumont-de-Pertuis 26 fév 2017

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Encore une belle journée de ... printemps pour aller arpenter les collines du Luberon.
Nous sommes rarement aussi nombreux. Comme dit Gilles : »on le fait à la Plan de Campagne, avec les embouteillages » !!!!

Nous garons nos véhicules sur le parking central de Beaumont pour partir à l 'assaut

de la colline où la chapelle Sainte Croix domine à 524m. Nous admirons le village accroché à son mamelon, les toits collés les uns aux autres. Nous montons tranquillement quand une grande borne au bord du chemin nous interpelle. On dirait un oratoire... « L'homme qui marche et qui lit » est une œuvre de Max Sauze. Une double colonne de papiers serrés protégés dans des cavités circulaires. Cet itinéraire poétique consiste à déposer des bornes le long d'une ligne virtuelle sur tout le territoire français. Cette borne, la borne 22 a été inaugurée le 1er avril 2000, la 22 bis a été offerte aux habitants de Farneze, ville italienne à laquelle ils sont jumelés. Il yen a une tous les 15 kms. La piste forestière nous conduit à la chapelle, petit édifice de pèlerinage datant du XIIIeS. Un ermite y vécut au XVIeS et l'ermitage est désaffecté vers 1789. Depuis le sommet et la grande croix de fer, on peut contempler le large panorama sur la vallée. La descente sur le village est fortement pentue et glissante (je dirai plutôt roulante...). Nous passons devant la statue de Saint Eucher. C'était un homme cultivé, marié à Galla dont il eut quatre enfants : Consorce (chapelle du Concors), Tulle, Salonius et Véran (évêque d'Avignon). Les garçons devinrent évêques et les filles seront vénérées pour leur piété. Il se retire dans une grotte sur son rocher pour prier et méditer, les lyonnais viennent le chercher en 434 pour le nommer évêque de Lyon. Juste à côté, la chapelle Notre Dame de Beauvoir a fière allure. Fondée en 1079, rattachée à l'abbaye St Victor au XIVeS, abandonnée au XVeS, remaniée en 1555 par l'ajout d'une abside en cul-de-four, elle subit les tremblements de terre nombreux dans la région et est reconstruite. En 2008, lors d'un chantier de reconstruction, une fresque d'environ 60 m² est découverte. Ce serait la plus ancienne connue en Provence. Retour à Beaumont de Pertuis, ravissant petit village, très peuplé au XIVeS. La fontaine moussue sur le Cours Pardé qui alimente le lavoir sous voûte, l'église romane St Jean Baptiste reconstruite en 1709 après le tremblement de terre, une fontaine de 1836 rue Matheron... C'est reparti pour la campagne avec les petits oiseaux, les ânes, les belles demeures, les amandiers en fleurs. Nous arrivons à la Fontaine Basse sur le chemin dit La Beaumette, lavoir où les bugadières lavaient leur linge.
Nous mangeons dans ce lieu calme et serein, au bord de la rivière et nous y resterions bien un peu plus longtemps... Pas de sieste, Gilles ? Eh bien non, pas le temps, encore des kilomètres !
Les champs s'étendent à perte de vue autour de nous. Un passage d'oiseaux migrateurs, nuage noir sur le ciel pur. Ca jacasse fortement. Impossible de voir quel genre d'oiseaux. Grues cendrées ? Cigognes noires ? Flamands roses ? ou flamands bleus!!!! Trop loin pour distinguer. La proximité de la Durance et les nombreux étangs permettent la nidification de nombreux oiseaux comme le héron pourpre ou le grand cormoran.
Nous retrouvons une belle piste forestière bordée de vignes.La forêt est composée essentiellement de chênes verts, chênes pubescents et quelques pins. Nous dominons un instant la vallée du Verdon vers Vinon. Passage près du moulin qui est devenu habitation...

Nous arrivons au bout de la superbe rando et le ciel est toujours aussi bleu et pur, l'air à peine plus frais...
Merci à Gilles pour ce plaisir d'un jour.

Le 26 février 2017
Michelle S

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