St Martin les Eaux 26 mai 2018

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La météo s'est trompée ... ! Il devait faire beau mais nous prenons la pluie dès la descente de la voiture !

St Martin les Eaux est un petit village du parc naturel régional du Luberon tourné vers

l'environnement. Il travaille notamment à la préservation de ses espaces forestiers. La commune est cependant exposée à des risques d'origine technologique, stockage d'hydrocarbures, canalisations de matières dangereuses comme l'éthylène. Ces installations sont classées Seveso seuil haut... On a du mal à l'imaginer, tant la nature est luxuriante.
Nous restons un moment chez le boulanger qui nous explique avec passion la fabrication de son pain bio. Cet ancien ingénieur chimiste de St Auban s'est installé comme boulanger après la perte de son travail. De 35h il est passé à 70h par semaine et comme il dit, il vaut mieux que cela lui plaise !!! Il fait chaud dans l'atelier, le four fonctionne sans cesse, il faut entretenir la chauffe. Nous lui commandons les pizzas pour le soir et reviendrons à 16h pour acheter le pain. La pâte repose depuis ce matin après avoir été pétrie par les bras électriques du pétrin. . A présent, dans les mains expertes du maître, la pâte roule, s'aplatit, se gonfle, prend forme...

Nous quittons le magasin pour aller pique-niquer près de la superbe chapelle Notre Dame d'Hubages. Son nom vient d'ubac, côté de la colline où elle se situe, juste au-dessus de la petite rivière le Largue. Elle fut un lieu de pèlerinage dès sa construction en 1619 et ce jusqu'en 1905. Elle est abandonnée après la loi de décembre 1904 qui met fin aux processions, tombe en ruines, est pillée et sa vente est décidée en 1925. L'Abbé Reynaud, curé de la paroisse, l'achète et elle ressort de ses ruines dans les années 50. Les pèlerinages reprennent le 4 mai 1958.

Le repas terminé nous partons vers la forêt de Pélicier. Créée par l'homme en 1905 pour éviter l'érosion du sol, elle s'étend sur 1040 ha. Nous empruntons le sentier qui mène au château au milieu des pins noirs d'Autriche, chênes et cèdres ; le chèvrefeuille, les orchidées de toutes sortes, le spartier de jonc explosent. Il fait très chaud, très lourd, la pluie du matin n'a pas rafraîchi l'atmosphère toujours aussi humide et pesante. Nous prenons une photo de groupe sous un énorme tilleul qui devait appartenir à l'ancienne propriété du château. Celui-ci était en 1824 une ferme entourée de pâturages et de cultures. Puis il fut habité en 1905 par les ouvriers venus reboiser. De 1942 à 1964, c'était un centre de vacances. Actuellement c'est la résidence et nursery d'une colonie de chauve-souris, le Petit Rhinolophe, rare et menacé dans notre région. Des aménagements ont été réalisés afin d'assurer leur sauvegarde. Les abords de la bâtisse sont bien entretenus, la fontaine asséchée témoigne de la beauté de l'ancien parc.

Nous quittons ce lieu empli d'histoire. Nous sommes irrésistiblement attirés par un bassin bien rempli... Nous ne sommes pas les seuls, la chienne de Clotilde s'amuse littéralement ; comme un enfant elle attrape l'eau et part en courant, infatigable. Plus on rit, plus elle recommence !
Le sentier s'élargit, monte progressivement, nous soufflons, nous souffrons, nous suons...
Un bruit de portières éveille en moi un soulagement... Nous arrivons aux voitures.
Il ne reste plus qu'à repartir chez notre boulanger...
Il nous offre des morceaux de pain de toutes sortes pour les goûter. Ils sont meilleurs les uns que les autres. Je sens que nous allons le dévaliser !
Nos achats terminés, nous nous quittons sans précipitation, les bras chargés de pizzas, pains, biscuits...

le 26 mai 2018

Michelle S

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