Nous voilà de retour auprès de notre berger du Luberon, neuf petits moutons à l'écoute...
Le hameau de Fontjoyeuse (nommé aussi Fonzillouse) où nous avons le rendez-vous est chargé d'histoire. Formé au 16eS,
il a peu changé aujourd'hui, ses belles maisons en pierre s'imbriquent les unes dans les autres, formant un cercle, avec de nombreux passages voûtés et escaliers extérieurs. Il était le point de rencontre des magistrats de Peypin d'Aigues et de St Martin de la Brasque qui y tenaient des réunions afin de discuter des affaires communes aux deux villages. Sa particularité est due aux passages secrets qui existaient d'une maison à l'autre afin de permettre aux habitants de pratiquer leur religion en cachette. En effet, dans la journée ils étaient catholiques et la nuit protestants. Les anciens Vaudois venus de Turin et d'Embrun ont subi le massacre de Mérindol qui causa trois mille morts et détruisit vingt-quatre villages du Luberon.
Nous martelons de nos bâtons l'asphalte déjà inondé de soleil, passons le ruisseau du Mirail qui alimente avec de nombreux autres (le Riou, l'Ourgouze, la Grand'Combe, les Hermitans) l'étang de la Bonde. La source du Mirail délivre de l'eau potable. Nous faisons une petite pause auprès du ruisseau où des enfants ravis trempent leurs pieds. Puis c'est parti pour une remontée dans son lit plus ou moins asséché et dans l'épaisse forêt. La nature est rayonnante, orchidées pyramidales, lin bleu, jaune et blanc rivalisent de couleurs. Nous rencontrons un cabanon en ruines aux pans de murs encore bien solides.
Depuis la large piste forestière , nous dominons la vallée d'Aigues et l'étang de la Bonde.
Celui-ci, qui s'étend sur trente hectares, est le plus grand plan d'eau du parc naturel du Luberon. Il fut créé par le seigneur Fouquet d'Agoult, baron de Sault, chambellan du roi René d'Anjou, comte de Provence. Il fut le point d'alimentation d'un réseau d'irrigation contribuant à l'expansion de l'agriculture.
Le temps nous paraît long jusqu'au lieu où nous devons manger, l'heure tourne plus vite que ne marchent nos jambes !!! Enfin nous apercevons les ruines de l'ancienne bergerie retapée grossièrement mais où les anciennes voûtes encore belles disparaissent sous le spartier de jonc et la valériane. Le lieu est envahi d'orchidées. Nous posons nos sacs dans la verte prairie qui pousse à l'ombre des arbres immenses et qui incite à la sieste après la dégustation de chocolat, pâtes de fruits, croquants...Nous supportons le gilet, l'air est frais et agréable.
Nous poursuivons sur la piste en pente douce sans difficulté particulière, ça papote, ça papote... Les polaires regagnent les sacs à dos. Nous longeons un instant des marnes qui, si elles étaient ocres, nous rappelleraient Roussillon, c'est le Colorado blanc ! C'est beau, mais moins impressionnant.
Nous voilà de retour au hameau de Fontjoyeuse que nous visitons avec délice. Ce n'est pas pour rien qu'il est appelé « la perle du Luberon ».
Merci Gilles pour cette excellente journée.
Le 27 mai 2020
Michelle S
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