Reprise des randos après un mois de confinement, mon dieu que ça fait du bien... Nous ne sommes pas nombreux ce mercredi, ils ne le sont pas non plus le dimanche, COVID oblige... Mais les mines réjouies montrent bien que tout le monde est ravi de se retrouver sur les chemins.
Nous quittons nos voitures sur le parking de l'école de Mimet, le plus haut village du département, à 491m d'altitude. Il possède
un massif forestier très préservé, et nous allons pouvoir en profiter pleinement aujourd'hui. Séparé de Marseille par la chaîne de l'Etoile, il fait face à notre belle Sainte-Victoire. Nous montons vers le col Sainte-Anne où nous retrouvons une partie du groupe. Les pompiers oeuvrent autour de la citerne. L'été se prépare, même si nous avons l'impression qu'il est encore loin... Nous longeons le pied de la falaise du Baou Traouqua, longue crête qui s'étend entre le Grand Puech à 778m et le Pilon du Roi à 710m. Oui, nous sommes à la montagne ! La végétation composée essentiellement de chênes de toutes sortes et de pins est luxuriante, les pluies ont fait du bien...
La piste domine la plaine de Gardanne, ses cheminées, Meyreuil. La Sainte-Victoire est majestueuse. Au fond on devine l'étang de Berre. Nous avançons tranquillement vers la pointe rocheuse qui supporte la vigie à 695m et le Pilon du Roi champignon rocheux d'où l'on domine Marseille et la mer. Le stade d'un blanc éclatant semble une voile gonflée par le vent. Ce côté est plus aride et composé majoritairement de garrigue. La piste est bordée de cistes cotonneux roses, cistes à feuilles de sauge blancs, asphodèles bientôt défleuries, lin et aphyllanthes bleues, spartiers de jonc et argeiras jaunes, un beau tableau pour Antoine !
Nous contournons le Pilon du Roi et empruntons une sente pentue et rocailleuse qui descend vers Simiane. Un bout de pré verdoyant nous attend pour le repas et une courte sieste...
Nous atteignons le domaine des Marres où les animaux divertissent les quelques enfants qui profitent du mercredi après-midi avec leurs parents. La ferme pédagogique possède ânes, chevaux, chèvres, poules, cochons.... et un « parc à câlins » qui est fermé actuellement à cause des mesures sanitaires. Les grands enfants que nous sommes traînent un peu !
Le chemin du retour monte régulièrement jusqu'au col Sainte-Anne que nous atteignons en papotant. Nous laissons les copines à leurs voitures et continuons jusqu'à la glacière de Mimet. Ce fut la première de Provence (1642). Au 17eS elles furent nombreuses dans la Sainte-Baume et le Var (Signes, Mazaugues) à être construites afin de ravitailler les riches familles de Marseille, Aix et Toulon en glace pour la conservation et les sorbets. L'hiver, la glace se formait naturellement dans les bassins de congélation alimentés par les sources des massifs ; on la débitait et elle était versée dans le puits et tassée sur les couches de troncs d'arbres et de paille qui tapissaient l'intérieur de la glacière afin de la conserver ; à la saison chaude, elle était transportée à dos de mulets la nuit et vendue à prix d'or. Si l'on en croit le livre de Jean-Michel Thibaux « La bastide blanche », les exploitants se livraient à une féroce compétition. Les quelques unes qui ont été rénovées sont très belles, entre autres la glacière Pivaut à Mazaugues qui est la plus grande de la région.
Nous nous quittons sur cette superbe journée, juste un peu ventée sur les hauts mais ensoleillée. Ce fut une belle journée dimanche 23 également, la photo prise par Cristina nous le prouve !
Merci à Gilles pour cette belle reprise.
Le 19 mai 2021
Michelle S
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