Matin bien frisquet, mais journée printanière ce dimanche 3 mars.
Nous sommes nombreux à suivre Gilles le long de ce mur de 25 km (de Lagnes à Monieux) construit lors de la grande peste en 1721.
La peste fut apportée en mai 1720 à Marseille par le navire
Le Grand St Antoine qui transportait des soieries pour le commerce. Les nobles marseillais, propriétaires de la marchandise, refusèrent l'application du règlement sanitaire après le décès suspect de plusieurs marins. L'épidémie ne fut déclarée que 65 jours plus tard afin d'écouler les tissus. « Les pouilleux et puceux » (comme dit si joliment Gilles !) la transmirent rapidement.
Pour limiter la propagation de la maladie, le royaume de France et le territoire papal du Comtat Venaissin réquisitionnèrent les habitants afin de construire ce mur de pierres sèches.
Nous ferons judicieusement remarquer que les intérêts en ce temps là n'étaient pas différents de ceux d'aujourd'hui ....L'argent menait déjà le monde, malheureusement. Elle tua la moitié des habitants de Marseille et de nombreuses personnes jusqu'à Apt et Cavaillon pendant un an et demi.
Nous longeons le mur un long moment, observant ça et là les guérites, d'où les soldats surveillaient ce fléau et les enclos servant d'abri pour eux et leur bétail. Bien que cela nous fasse sourire, les Lagnois sont persuadés que ce mur les a protégés de la peste.
Nous quittons le mur de la peste pour emprunter le chemin des Fileuses. Ces femmes courageuses y passaient en 1886 pour aller travailler à la filature de Fontaine de Vaucluse, à 10 km, après que celle de Gordes brûla.
Nous trouvons un endroit agréable et ensoleillé pour reprendre les forces qui nous ont quittés en pensant à elles ....On resterait bien là pour une petite sieste. Mais Gilles nous a promis le paradis et on veut le trouver puisqu'on le mérite ! Et le voilà, au détour du chemin : Paradis ? Ou nouvelle oeuvre du facteur Cheval ?
Nos pas foulent le sol de la forêt de cèdres, le temps d'admirer cet endroit magique lorsque le soleil perce la cime de ces immenses arbres magnifiques.
Nous arrivons au charmant village de Cabrières d'Avignon avec ses belles maisons de pierre.
En 1490, le Baron de Caderousse fait venir plusieurs familles vaudoises du Piémont. Ils sont considérés comme hérétiques car ils ne croient ni à la vierge, ni au purgatoire. En 1535, l'armée, dirigée par Maynier, s'empare de Cabrières après deux jours de siège. Les hommes et les femmes, vieillards et enfants, enfermés dans le château et l'église ou dans des granges, sont massacrés malgré promesse de vie sauve. Le bilan fut lourd.
Nous admirons tous les coins et recoins de ce lieu magnifique riche en vieilles pierres, fontaines, lavoirs ; le château, empli de tristes souvenirs, semble veiller sur ce village enfin calme et tranquille.
Merci à Gilles pour cette ballade historique et instructive.
Bonne fête à toutes les mamizzzzzzzz.........!
Michelle S.
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