Week-end pluvieux, week-end joyeux....
Le Mont Ventoux pointe son sommet enneigé ce samedi matin, mais il est vite enfoui dans un ciel sombre et chargé. L'éternelle bonne humeur des Verts Terrils n'est même pas affectée par ce temps monotone et automnal.
Dés notre arrivée au gîte d'étape le Saint Hubert, ancien relais de chasse du XIIe siècle, nous installons nos
bagages dans les dortoirs et préparons la salle attenante pour un rapide mais copieux pique-nique au chaud. Les hommes font la vaisselle, oui vous avez bien compris, LES HOMMES ( aux Verts Terrils, pas de chiens, pas de matchos !)
La randonnée de l'après-midi démarre sous une petite pluie qui s'arrête rapidement. Nous entrons un instant dans une propriété privée pour admirer un magnifique aiguier en partie restauré. Puis nous continuons notre chemin et traversons le Champ de Sicaude, ancien champ de lavandes, où nous découvrons l' ancienne église de 1713 dont seule la façade a résisté aux agressions du temps et de l'homme. Le sentier en sous-bois grimpe vers un panorama à couper le souffle sur les gorges de la Nesque et le rocher du Cire à l'origine de nombreuses légendes. Nous restons un moment à contempler le paysage.
Puis notre route redescend en aplomb des gorges jusqu'au bord de la rivière. Nous traversons avec quelques difficultés les eaux fuyantes de la Nesque afin d'aller admirer la chapelle troglodytique Saint-Michel datant du XIIe siècle. Nous revenons par la forêt déjà traversée pendant que les plus jeunes avec Gilles empruntent un sentier plus escarpé de l'autre côté des gorges. Nous longeons les rives marécageuses de la Nesque jusqu'au lac de Monieux où nous retrouvons les copains et nos voitures.
Après une bonne douche et l'apéro, nous dégustons la délicieuse daube cuisinée par notre chère Antoinette. Les « Ventres Terribles » comme disent Danielle et Philippe sont rassasiés !La soirée est très animée et nous tardons à nous coucher. Demain, nous ne partirons pas trop tôt.
Voilà une matinée bien pluvieuse ce dimanche, qu'allons-nous faire ?
Gilles propose une randonnée d'environ une heure et demi le long du mur de la peste. Nous sommes plusieurs Verts Terribles à le suivre volontiers avec nos capes de pluie. Nous connaissions l'autre départ du mur à Cabrières d'Avignon et savions qu'il allait jusqu'à Monieux. Ce mur long d'une vingtaine de kilomètres et de deux mètres de hauteur avait été construit pour arrêter la progression de la grande peste de 1720 due à la cupidité de riches commerçants. Je vous en avais parlé dans mon commentaire du 3 mars. Il est classé aux Monuments Historiques. Nous retrouvons ici aussi des enclos pour les bêtes et les hommes. La pluie ne cesse de tomber, les arbres de la forêt tendent leurs branches moussues comme dans les films de sorcières.
Nous revenons au gîte bien mouillés mais heureux de l'avoir fait. Les moins courageux nous attendaient avec un bon feu de bois et une table bien garnie, merci à eux ! C'est super sympa...
Et le week end est terminé, nous allons rentrer chez nous avec plein d'excellents souvenirs.
C'était un super séjour malgré le temps et merci à ceux qui l'ont encadré, Gilles, Claude et Ali ainsi qu'à notre cuisinière préférée Antoinette.
Merci à tous pour votre agréable compagnie.
Michelle S.
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