Cette petite sortie dans la chênaie remarquable à Valabre tout près du pavillon de chasse du roi René réunit une douzaine de personnes. Nos jeunes animatrices sont dynamiques, motivées, intéressantes. Leur projet : filer un coup de pouce à cette chênaie pour qu'elle perdure dans le temps, une belle initiative et beaucoup de courage pour ces jeunes filles qui visent un BTS GPN (Gestion et Protection de la Nature)
Nous pénétrons sous le couvert des magnifiques chênes pubescents centenaires. Ils atteignent une hauteur de 26m environ, ce qui est rare dans la région à cause du vent, mais ils sont dans le vallon, ce qui les protège. Plus ils sont espacés, plus ils poussent dans de bonnes conditions.
A noter que leurs racines ont la même longueur que leur hauteur, chez le pin elles sont la moitié de la hauteur.
Ils ont cependant à craindre le futur doublement des voies ferrées toutes proches. Les tremblements auront un impact sur la flore et la faune (chauve-souris). Des mesures compensatoires sont prévues. Les engins motorisés (quads, motos) sont aussi leurs ennemis. L'ONF intervient principalement pour la sécurité des personnes. Ils coupent les arbres qui menacent de tomber. Pas de gardes dans les parages, ce que je trouve dommage...
Les chênes pubescents sont légèrement différents des chênes blancs. Ils sont une barrière du feu contrairement aux pins d'Alep qui les précédaient. On envisage, entre 2018 et 2022 de les développer. Ils ont besoin d'ombre au départ de leur croissance puis de soleil alors que le pin a besoin constamment de soleil. Cette chênaie s'est développée naturellement et le projet est de fermer ce lieu. A voir avec l'ONF...
Nous continuons notre apprentissage par un « escape game ». Nous ne sortirons de notre sous-bois que lorsque les différentes énigmes seront résolues...
Première énigme : trouver un animal de la forêt qui vit sous terre et n'y voit pas....
Pour cela, découvrir dans un premier temps des bouteilles en verre contenant un liquide (eau+moutarde fine de Dijon) puis vider doucement ce contenu sur le sol nettoyé des feuilles mortes (la litière)
et attendre 15 minutes. Nous observons alors un petit remue-ménage ! Les vers de terre (lumbricina) sortent leur nez, voilà « l'ingénieur du sol » qui remonte à la surface. Nous trouvons un anécique strict à tête noire (anésis=élasticité) ver pigmenté de grande taille et un endogé (endo=intérieur et gé=la terre) ver non pigmenté de taille moyenne. Ils constituent avec les épigés (épi=extérieur et gé=la terre) la presque totalité de la biomasse lombricienne du sol en milieu tempéré. Ils ont toujours joué un rôle important dans l'histoire de la terre.
Deuxième énigme : une image au dos de l'étiquette des bouteilles représente des pas d'animaux ; deviner à qui ils appartiennent et lesquels sont les plus mauvais pour les
enfants de la forêt. Il s'agit de la grenouille, la biche, le loup, le sanglier, l'écureuil et l'homme. Les plus mauvais pour les glands bien sûr l'homme.... Et le sanglier qui remue la terre. L'écureuil au contraire, en les mangeant, contribue à régénérer la forêt par ses déjections ou en « oubliant » des graines.
Troisième énigme : la vie de la forêt. Trouver les arbres qui poussent aussi sur ce site privilégié.
Des papiers sont accrochés aux branches avec photo des feuilles (qui ne sont pas présentes sur l'arbre en hiver) nom en latin et particularité de l'arbre. Ce sont l'érable champêtre (acer campestris) cousin de l'emblème du Canada, l'orme champêtre (ulmus campestris) qui est exploité en charpente et le frêne à fleurs (fraxinus ornus) dont la sève (la manne) est utilisée en phytothérapie (diurétique, maux de tête)
Quatrième énigme : l'enfant du géant est aux portes de la clairière.
Trouvons l'enfant et nous pourrons sortir de la clairière. Trouvé !!!
Une boîte contenant des glands. Nous allons les planter pour une action envers cette superbe chênaie. Mais auparavant comment savoir s'ils sont bons ? Eh bien, c'est comme les œufs, s'ils remontent à la surface une fois plongés dans l'eau c'est qu'ils sont mauvais (secs ou pourris). Nous planterons donc ceux qui ont coulé (les planter sur le côté, horizontalement)... Et nous mangerons les chocolats qui avaient été glissés dans la boîte par nos charmantes fées de la chênaie.
Nous pouvons donc sortir de notre clairière et nous quitter, non sans avoir goûté au bon gâteau et au cidre que des participants ont apporté si gentiment. Dans la convivialité et la gaieté, nous « notons » nos encadrantes en répondant à un questionnaire. Elles ne pouvaient qu'être bien appréciées compte tenu de leur implication dans le respect et la protection de cette nature bien fragile et menacée.
Le 12 février 2018
Michelle S
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